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mardi 28 février 2017

Meshkan

J'arrive à la tombée du soir dans la ville de Meshkan, qui signifie en dialecte local "compote". Bien entendu, je salive depuis des kilomètres à l"idée de manger de la compote.
Le village est très petit, composé de quelques maisons blanches carrées faiblement illuminées dans la nuit. Au loin, un sentier perdu s'enfonce dans une lande déserte.
The beautiful walk : 6 069,32 km




Je frappe à la porte d'une ferme. Une formule orientale dit "Ma maison est votre maison" et la personne qui m'ouvre ne déroge pas à la règle. Je suis invité dans cette ferme et on me propose la production locale : Une délicieuse pastèque unique en son genre. On en cultive qu'ici. Je suis si étonné par sa fraicheur et son gout profond que j'en demande une pour mon voyage, ce qu'on me donne avec joie. Je passe une nuit reposante.

dimanche 26 février 2017

Sultanabad

Ce village de murs blancs est très pauvre : je vois sur les sentiers des vieillards porter des meules de foin énormes, garder des troupeaux de moutons très réduits, et c'est en vain que je trouverais de l'électricité ou l'eau courante. C'est ici la fête : des autres villages avoisinants sont venus des cavaliers et ils font des démonstrations dans un concours dont les règles m'échappent : parcours étrange, saut au dessus de crevasses...un cheval se blesse d'ailleurs en perdant un fer.
On sert pour l'occasion un peu de jus de raisin.
The beautiful walk : 6 048,44 km




Je bois et j'apprécie. Après les épreuves, on égorge un mouton partagé entre tous et j'ai ma part. Je veux payer et on accepte mon argent avec énormément de reconnaissance. La fête rituelle se déroule jusque tard dans la nuit et je me suis fais beaucoup d'amis. C'est magique

Baghjar

La route qui quitte la grande Sabzevar file droit vers un massif montagneux où elle commence à serpenter. Dans ces montagnes survit Baghjar, une petite bourgade minière que je traverse vite. Ca grimpe...je coupe au plus court comme d'habitude et la nuit tombe, sans lune. L'obscurité est importante. Je m'assois sur un rocher. Je suis perdu. Je pourrais dormir ici...et là, j'entends des hurlements de loups. Oh la la...
The beautiful walk : 6 032,20 km




Je me réfugie dans une caverne. Je vois une ouverture obscure dans le noir... Me voilà dans une sorte de tunnel... Je m'enfonce pour être sûr d'être bien caché. C'est très long.... Mais.... Je suis en fait dans un couloir de mine !  Ancien, et les poutres que je sens sous mes doigts craquent... Pas très rassurant, je préfére les loups à l'éboulement, mais impossible de trouver la sortie. J'erre des heures et des heures... Affamé et épuisé, c'est le soleil de midi qui me fait retrouver mon chemin vers la sortie. Je suis découragé.

jeudi 23 février 2017

Sabzevar

J'ai longé sur des dizaines de kilomètres une longue route qui coupait le désert en deux. Me voici à Sabzevar, une grande ville chargée d'histoire politique. Moderne, ses avenues larges et intactes et ses bâtiments modernes ; on ne devinerait pas derrière cette ville 3000 ans d'histoire.
J'erre dans la ville sans trop de but et je m'assois à un café et commande un thé. A coté de moi, un homme agé habillé à l'occidental me regarde curieusement. D'ici, je peux aller visiter une curieuse place appelée "Place des têtes" ou alors me diriger vers de grandes statues de soldats.
The beautiful walk : 6 007,82 km




J'engage la conversation avec l'homme, il se nome Mahmoud Dowlatabadi et il semble assez amusé et reposé que moi ne le considérais pas comme une célébrité. C'est pourtant une figure intellectuelle importante du pays, récompensé internationalement. Quand je lui raconte mon long voyage, il est fascine. Il me déclare que ma quête est pleine d'humilité, et très inspirante pour son prochain, et malheureusement ultime roman. Qui sait, à mon retour, je serais peut-être une star ?

samedi 18 février 2017

Sadkharve

Le désert prend fin et est soudainement coupé par une autoroute très fréquentée. A vrai dire, les deux autoroutes, de part et d'autre, entourent un vieux village qui baigne dans le bruit lointain mais constant des camions.
L'occasion de faire une halte...
Me voici à Sad Kharu...les gens ici sont très pales, avec des cheveux noirs ou blonds. Je vois dans ces marques la descendance du peuple légendaire des aryens. Le village semble baigné dans une torpeur, attendant doucement la nuit. Entre temps, je peux explorer une sorte de puits ou des ruines. Ou encore, faire quelques courses.
The beautiful walk : 5 951,33 km




Je pense à quelques ruines de ferme mais c'est plus que cela : Un grand château se dressait autrefois ici. Les fortifications sont épaisses et très anciennes. Comment imaginer, avec l'autoroute si loin et ces milliers de véhicules qui passent, qu'ici, dans ce village endormi subsiste un morceau d'histoire millénaire ? Cela me donne le vertige.

vendredi 17 février 2017

Davarzan

Je  n'ai jamais autant marché...J'arrive enfin aux limites du désert. Et je suis en vie. En revanche, je ne trouve pas Davarzan, ma ville étape. j'ai dû aller trop au nord, ou trop au sud...heureusement je ne suis pas seul : un groupe de tente se dresse au loin dans ce désert. Je m'en approche, des nomades Kachkaïs en sortent et m'interpellent dans un mélange de kurde et de persan dont je ne comprends un mot. On m'amène, plutôt impérieusement, sous une tente ou je m’assois devant un sage sur un tapis. Le vieil homme me parle, alternant douceur et rage dans ses mots.
Et maintenant ?
The beautiful walk : 5 940,20 km




Je m'enfuie, je profite d'un moment où tous sont concentrés sur les mots du sage pour me lever brusquement et courir ventre à terre ! La surprise les a laissé sur place, et même si certains tentent de me courir après, la motivation n'est pas là. Je repars, épuisé dans le desert, vers l'Est. En espérant trouver une halte plus accommodante bientôt !

dimanche 5 février 2017

Khar Turan National Park

Ainsi commence l'une des plus longues étapes de mon voyage.
Mon sentier qui coupe droit à travers l'un des parcs les plus grands du monde s'éloigne de la route bitumée et se rétrécit. Rapidement, je ne marche plus qu'à la boussole.
Pendant des jours et des jours, je vais dormir sous les étoiles et la voie lactée qui coupe le ciel en deux. je vais croiser des espèces en voie de disparition, comme le guépard d'asie, et des nuages d'oiseaux peu farouches qui volent de petit étang en petit étang. Avec de la chance, les serpents m'évitent et cette longue marche se fait dans la sérénité la plus totale.
Je suis heureux.
The beautiful walk : 5 814,11 km




En route !!!

mercredi 1 février 2017

Shahrud

A nouveau une marche de soixante kilomètres dans un désert de sel...je uis épuisé quand j'arrive dans la petite ville dépeuplée et silencieuse de Shahroud. Le propriétaire d'un café m'invite à me reposer et j'accepte avec plaisir. Après avoir repris un peu de repos, on me propose de visiter la tombe d'un certain Bayazid Bastami, un philosophe du coin, ou de Abu al-Hassan al-Kharaqani, un poète.
Une forêt épaisse commence à l'orée de la ville - il a l'air d'y faire frais.
The beautiful walk : 5 765,94 km




Je visite la maison de Bayazid Bastami, philosophe soufi spécialisé dans la mort et le néant, a habité. La maison est visitable mais je suis seul face à l'antique endroit. Je trouve dans une cour oublié un récit ancien du philosophe écrit en perse, j'ignore son contenu, mais je le garde au cas où