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vendredi 28 avril 2017

Repetek Nature Reserve

Je suis dans une réserve naturelle inhabituelle...c'est un désert.
Et pas un désert de dunes, mais un désert de sol craquelé parfaitement plat. Depuis ma traversée iranienne, j'ai pris soin de prendre toute l'eau nécessaire - même sur les centaines de kilomètres que compte ma traversée. Mais le soleil brillant m'aveugle et touche ma tête durement. Je ne sais pas si je vois des mirages...au loin à droite, je vois des silhouettes gracieuses danser au milieu du désert. Droit devant moi, c'est une flaque immense qui miroite ; enfin à gauche, je vois une mer immense d'arbres nains...étrange.
The beautiful walk : 6 775,63 km




Je vais vers les arbres nains. Etrangement, la forêt d'arbres nains n'est pas un mirage : ce sont des haloxylon ammodendron, si gorgés d'eau qu'elle en suinte, offrant, à défaut d'ombre, une ambiance fraiche. quelques moineaux pépient et j'ai un instant l'impression de ne plus être dans le désert.

mardi 18 avril 2017

Garagumskij Canal

J'ai à nouveau fait 30 km dans les plaines arides du Turkmenistan...quelque chose, au loin, barre mon horizon. 
J'approche...incroyable ! Je uis face au Canal de Karakoum, un immense canal de 1375 km de long acheminant l'eau de l'antique et immense fleuve Oxus jusqu'à la capitale.
Magnifique ! Mais voilà...comment le traverser ? 
Il est si large que des navires le sillonnent...et pas de pont en vue ! J'ai chaud, mais pas trop l'envie de me tremper !
The beautiful walk : 6 651,75 km




Je longe le canal et cherche un pont. Je tente ma chance en remontant le canal vers la capitale. pas de pont, pas de passerelle, pas de gué. mmm...en desepoir de cause, épuisé, je me résous à me jeter à l'eau. je mets mon gros paquetage dans un grand sac que j'espére étanche et je commence la traversée...l'eau est chaude et le courant très faible, donc ce n'est pas trop pénible, juste fatiguant. je suis content d'être de l'autre coté ! et maintenant, devant moi, à perte de vue...la nature...

dimanche 16 avril 2017

Bayramali

Après 30 km dans le désert de Karakoum, j'arrive dans une nouvelle ville-oasis aux anciens murs d'ocre et jusqu'où la cité d,Alexandre le Grand, Merv, s'étendait en des temps anciens.
Au loin, je vois de curieuses et immenses sphères de métal ; je progresse dans la ville endormie et sens l'odeur alcaline et minérale d'une source chaude jaillir depuis les fontaines souterraines de bâtiments clos. Au détour d'une rue, j'avise également un minuscule musée de peintures.
The beautiful walk : 6 622,30 km




Je visite la source, je pénètre un bâtiment ancien plongé dans la pénombre...je me déshabille et plonge dans l'eau chaude et pétillante. c'est magique. toute la fatigue de mon voyage disparaît et je me sens...différent. ai-je vraiment changé ? quelle expérience unique !

vendredi 14 avril 2017

Mary

Ces dernières semaines...derniers mois...J'ai marché dans un désert sans fin. Plus de 130 kilomètres dans un endroit plat, dénué de tout, suivant une piste qui disparaissait parfois, guidé par la trace de millions d'autres qui sont passés par là comme moi, comme des ombres, dans le passé. Les oasis étaient rares, mais voilà qu'enfin, une ville et non un mirage, se dresse à l'horizon.
Et quelle ville ! Mary surgit du désert comme une anomalie : ses habitants sont pauvres et vendent des poules et des légumes à même le sol, mais les bâtiments sont de verre et d'acier, modernes,et je croise un stade flambant neuf, hôtel de luxe, mosquée magnifique et monuments à la gloire de l'ancienne occupation soviétique, beaux comme s'ils avaient été construits hier.
Oui, j'ai vraiment l'impression d'être passé dans un autre monde.
Après avoir pris une douche fabuleuse dans un hôtel de luxe très abordable, et une nuit sur un vrai lit, je me demande quoi faire ici...
The beautiful walk : 6 584,12 km




Je visiter une tombe presque effacée. A l'Ouest de la ville se trouve un cimetière ancien pourtant indiqué par les pancartes et des ethnies rurales viennent faire la queue devant une tombe. J'attends, et quand c'est mon tour, je m'agenouille. je n'en crois pas mes yeux : la tombe serait pour ces gens celle de marie, la mère de jésus ! les gravures et les inscriptions ne laissent aucun doute. Je suis très étonné de cette découverte et j'essaye de marquer ce moment dans ma mémoire pour le raconter plus tard. Quelle étape touristique !

dimanche 2 avril 2017

Tejen

La piste disparaît alors que j'avance dans le désert sec du Karakoum...un panneau en cyrillique m'indique une direction, mais ne parlant pas russe, je ne suis pas bien avancé.
Un peu perdu, je me laisse guider par mon instinct...j'entends effectivement couler une rivière...et je découvre un fleuve. Cela doit être le Hari-Rud, qui coule vers ma destination, Tejen, la ville oasis perdue au milieu du Turkemnistan. Sur les rives du fleuve, je vois un homme épuisé, gisant à l'ombre d'un mince buisson. Il semble déshydraté. je prends de l'eau du fleuve, mais celle-ci est trop salée. Il semble avoir besoin d'aide...
The beautiful walk : 6 458,78 km




Je le charge sur un tronc dérivant. J'assemble deux troncs et je le charge, ainsi que mes affaires, sur ce radeau de fortune, et moi, je reste dans l'eau à me laisser par le courant. Cette équipée incroyable atteint bientôt Tejen, où les hauts panneaux en cyrillique de la vaste oasis côtoient les inscriptions relatives à l'Islam. Je suis intercepté par les autorités et l'homme mourant est accompagné à l’hôpital. Moi aussi d'ailleurs, je suis épuisé, mais j'ai sauvé cet homme.