Description

Ne vous êtes vous jamais demandé où vous seriez si vous aviez marché droit devant vous chaque jour au lieu de faire vos trajets quotidiens ?
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mercredi 29 mars 2017

Dushak

40 km de marche le long d'une route déserte longeant toujours cette ligne de chemin de fer qu'arpente un train une fois par jour...mon seul contact humain reste le chauffeur de la locomotive qui a appris à me dire bonjour quand nous nous croisons...au milieu des broussailles de ce pays vide se dresse enfin un petit village concentré autour de sa station service...juste un point de repos dans une longue route
qui traverse une contrée de solitude.
Je fais le plein d'eau et de vivres à la station service, et j'envisage de rompre votre solitude par un peu de tourisme. Mais quoi ?<
Loin au sud, au milieu de pâturages hantés par des chevaux sauvages se dresse une curieuse construction carrée. Un campement de tentes se trouve au nord, au pied de poussiéreuses montagnes. 
Et enfin un sentier monte vers un bâtiment rond se dressant loin de la ville, au sommet d'une colline.
The beautiful walk : 6 406,34 km




Je vais vers le campement. Encore un site archéologique.... ulug depe... mais occupé cette fois. Je bafouille quelque chose pour expliquer ma présence insolite et le fait que je suis couvert de poussière.
Et la personne en face de moi me réponds dans un Français parfait ! En fait, la personne est française!
Il s'appelle Olivier et dirige des fouilles très anciennes ici depuis 2001.
Il est impressionné par ma marche et mes aventures, et me propose de me reposer, de me doucher et même de manger un peu alors que je lui raconte tout ce qui m'est arrivé. L'exotisme est dépaysant, mais il est bon parfois de parler à nouveau dans sa langue maternelle !
Je sors de cette rencontre complètement apaisé.......

dimanche 26 mars 2017

Kaakhka

Je suis une "autoroute" de terre où passent de temps à autre des camions frappés d'écritures russes que je ne comprends pas.
Mon chemin longe aussi une voie de chemin de fer rouillée où circule lentement un vieux train à vapeur...j'ai l'impression d'être dans un autre temps. Les broussailles hérissent une plaine rase au pied d'une montagne bosselée nommée Kopetdag.
J'arrive enfin à Kaahkhka, une série de maisons en pierre flanquée d'habitations qui sont limite des bidonvilles, et d'autres logements, plus standardisés, mais de l'ordre du HLM.
Au centre de la ville se dresse un bâtiment carré. Ici, on parle russe et on me sert une soupe à la tomate.
Au travers de la fenêtre de la minuscule auberge qui me sert ce festin, je vois un curieux fossé de pierres énormes, mais aussi, loin au sud, des tentes dressées.
The beautiful walk : 6 369,18 km




Je visite le gros bâtiment carré. Je dois faire la queue (où on me regarde de façon suspecte) pour pénétrer dans le bâtiment. C'est un peu la déception, je suis dans une usine de coton où, pris pour un ouvrier, je dois éplucher des plans de coton récemment récupérés. Je proteste, mais ils parlent tous un dialecte Russe ou Tatar qui m'échappe. Alors je trime dur et ce n'est pas facile ! A la pause déjeurner, j'arrive à filer. Si j'avais su !!!

mercredi 22 mars 2017

Turkmenistan

Je me retourne une dernière fois sur la montagne de Dargaz, me rappelant au delà des immenses déserts de l'Iran, brûlants et glacés. 
Je viens de traverser un pays mythique et millénaire. Fabuleux. Les aventures que j'y ai vécues m'ont transformé.
Un garde au poste frontière étudie attentivement mon passeport. Je facilite son travail avec un petit backchich...le Turkmenistan ne sera pas simplement ce pays sauvage de prairies et de chevaux des clichés des reportages de voyage. C'est un pays fermé, avec peu d'information, au tourisme très encadré. C'est l'inconnu et le danger. Mais ce ne sera pas le dernier pays difficile que j'aurais à traverser.
Courage ! Au loin, les prairies battues de vent m'appellent !
The beautiful walk : 6 316,30 km





Allons y !!

Lotfabad

Je redescends des hauteurs de Dargaz, et de l'autre coté de la montagne je vois, au loin, s'étendre les immenses plaines d'herbe du Turkmenistan. Juste devant la frontière, gardée par un avant poste battu par les vents, se trouve un vieux village bordant une forêt : Lotfabad. Bien que triste de quitter l'Iran qui m'a apporté tant de magnifiques paysages, je suis impatient de mettre le pied dans un nouveau pays - mais pourquoi ne pas faire une ultime petite visite dans cette ultime étape ?
Au coeur du village se trouve un grand et vieux bâtiment érodé par le temps. Presque jouxtant la frontière, il y a un temple flanqué de hauts minarets. Enfin, la forêt toute proche peut constituer un agréable détour.




J'explore la forêt. Incroyable ! A la jonction des vertes plaines du Turkménistan et du climat du de l'Iran, se dresse une forêt qui pourrait être européenne. Des bouleaux et des chênes bordent, de façon clairsemée, un chantante rivière. Je la suis et cette marche m'apaise et me remplit le nez d'odeurs de nature. Sans faire attention, j'arrive à la frontière sans même passer le poste de garde. Étonnant !

lundi 20 mars 2017

Dargaz

Ma route grimpe sur une colline qui se fait petite montagne. Le vent souffle, il est curieusement froid. Je suis sur l'ultime frontière naturelle qui me sépare de mon prochain pays.
Dargaz, une grande ville ceinte de fermes de culture et d'élevage, se dresse dans la bise ; des tapis et des peaux de mouton attachées volent au vent.
Frissonnant, je me réchauffe dans un petit magasin qui vend du fromage et des noix et j'en profite pour faire le plein de provisions.
Par la fenêtre, je regarde des petits flocons tomber...
The beautiful walk : 6 291,78 km




Au pied d'un palais écroulé se trouve un rocher gravé de mots Turcs, des graffitis ?? Non, de subtils poèmes,  me dit-on. Si subtils que leur traduction me semble obscure... Je prends une photo et je quitte l'endroit pour frontière.

dimanche 19 mars 2017

Nokhandan

Nokhandan est une grande ville surplombée par la tour ronde d'un château millénaire. Ici, on parle turc, et ces sonorités me sont maintenant familières.
La population est âgée...autour du chateau s'étendent de nombreux champs et près où paissent vaches, moutons et chevaux. La frontière est toute proche et l'Iran me paraît paisible, vert, presque paradisiaque.
La place principale, assommée de soleil, propose quelque chose d'étonnant : un glacier.
The beautiful walk : 6 282,46 km




Intriguant de voir un glacier ici, curieux, je commande une glace au safran et à la pistache. Déjà, c'est original. Ensuite... C'est délicieux ! Le glacier, persophone, me montre une coupure du national géographic : Je suis devant le meilleur glacier de tour l'Iran ! Le lait de la glace est fait avec des animaux environnants et les parfums sont puissants et envoûtants. C'est une expérience magique.

School of Agriculture Independence Ghochan Dargaz

Ici, le désert se fait moins rude et les plaines plus vertes : j'imagine, toutes proches, les grandes prairies millénaires du Turkménistan où paissent des troupeaux de chevaux sauvages. Le long d'une route, un grand bâtiment solitaire se dresse, assez neuf. De grandes moissonneuses batteuses sont garées à coté et je vois aussi des serres. Intéressant...




Je grimpe les marches de ce curieux établissement. Il s'agit d'une immense école agricole Iranienne. De nombreux élèves suivent ici des cours magistraux et pratiques de nouvelles technologies agricoles pour tirer des terres millénaires le meilleur et nourrir en autonomie ce grand pays. Les cours sont en Iranien, et je n'ai pas le temps ni la possibilité d'en apprendre moi même. C'est quand même très intéressant !

mercredi 15 mars 2017

Tandoureh Protected Area

Mon chemin "au plus court" droit vers le nord est, le Turkmenistan, croise encore les limites d'un grand parc touristique. A l'entrée, je rencontre un groupe de photographes professionnels qui me mettent en garde sur le guépard du désert qui est particulièrement féroce et me découragent même de m'enfoncer seul dans le parc. Mais il faut aller au plus court...
Les paysages sont à couper le souffle...des petites collines désertiques piquées d'arbustes entourant de grands pics cernés de nuages. La nature est vivace, omniprésente, et de nombreux oiseaux et marmottes me regardent passer placidement.
Soudain, j'entends un bruit sec dans les hauteurs, devant moi. Comme si on lançait des cailloux d'une très grande hauteur. Et ce bruit se répète.
The beautiful walk : 6 235,69 km



J'avance vers les hauteurs. Quel est ce bruit ?? Pas celui d'un guépard en tout cas! Je grimpe un pic qui est sur mon chemin, sur le plateau, j'assiste à un spectacle extraordinaire : Des chamois sont en train de se défier et foncent l'un vers l'autre dans un grand bruit ! J'observe, prends quelques photos, et repars sur ma route avec un sourire.

dimanche 12 mars 2017

Emam Qoli

J'approche de la frontière Turkmène...la route est un ruban de bitume mal entretenu qui semble couper les montagnes. Un sentier sur le coté part vers la petite ville de Emam Qoli où je vois une centaines de petites maisons entourant une route vide. Le sentier fourche et peut aussi me rediriger vers un point plus élevée dans les montagnes où je vois un brouillard permanent...ce qui est bizarre avec la chaleur et la sécheresse de l'endroit !
The beautiful walk : 6 202,40 km




J'explore le brouillard. La pente est forte... Il fait de plus en plus chaud...  Arrivé en haut, je vois un vaste bassin d'eau bouillonnante, une source chaude, très chaude !! Étonnant ! Me sentant une âme bricoleuse, je détourne un filet d'eau avec un bâton pour qu'il se déverse dans un petit creux ou je me baigne. Ça fait tellement du bien !!

jeudi 9 mars 2017

Quchan

Quchan est une grande ville adossée à une chaîne de montagnes. Cette ville a 3000 ans, et est fortement empreinte d'architecture religieuse, abritant de nombreuses tombes d'hommes très saints de l'histoire musulmane. Pour l'atteindre, je dois marcher le long d'une route sacrée. Je me pose dans une sorte de café à ciel ouvert où je commande un verre d'eau avant de réfléchir à ce que je vais bien pouvoir manger. La ville est connue pour abriter la tombe d'un Imam célèbre, Musa Al Kazim. Il paraît que la ville produit un miel exceptionnel.
Je suis en train de réfléchir à mes options, le verre à la main, quand mon regard croise celui d'une jeune iranienne et elle ouvre des yeux tous ronds. Elle regarde mon verre avec attention.
The beautiful walk : 6 159,28 km




Je lui donne un verre d'eau, elle accepte d'une main tremblante. Un homme derrière moi, me demande dans un mauvais anglais si je sais ce que je viens de faire. Devant mon air intrigué, il m'explique que donner un verre d'eau à une femme est un rite de pré-fiançailles à Quchan. J'explique ma méprise, mais déjà plein de gens autour de moi pour débattent de la question. Me voilà emmené dans un tunnel de différentes discussions sur cette méprise. Avec des interprètes qui ne comprennent pas vraiment ce que je dis. Beaucoup d'épuisement, j'ai l'impression d'avoir passé des nuits à négocier avant de partir de Quchan.

samedi 4 mars 2017

Heidary Wildlife Refuge

Ma destination, c'est l'est. Et ma route part plein nord...mmm...en fait, la route fait un immense détour par le nord pour contourner une zone sauvage protégée. Si j'étais en voiture, ce serait un détour de quelques heures, mais pour mon trajet à pied, c'est énorme. Alors j'ai fait des réserves d'eau et de nourriture et je me suis engagé dans la vaste zone alternant montagnes et désert, où toute trace de vie humaine est absente. Un voyage en ligne droite sans route de plus de 60 km.
La chaleur du soleil est tempérée par les lourds nuages qui s'agglutinent au dessus de moi...le temps est lourd mais la pluie ne semble pas vouloir tomber. 
Je prépare mon campement pour la nuit sur un rocher et soudainement je vois un grand troupeau de gazelles arriver rapidement vers moi.
The beautiful walk : 6 115,62 km



Je me cache sous un renforcement et sous mon paquetage dans l'attente que le troupeau passe. Il passe dans un grondement terrible, mais le grondement continue..... L'orage est là ! En fait, un éclair a incendié la végétation et les gazelles fuyaient le feu crépitant qui arrive vers moi à la vitesse d'un cheval au galop !! J'abandonne tout et je coure droit devant moi, le coeur battant ! J'ai chaud, très chaud... Je trouve au dernier moment un étang d'eau croupe où me jeter. Je suis sauvé, mais ce n'étais pas une très belle expérience.

jeudi 2 mars 2017

Gol Bin

Le long de ma route, et juste sur le coté gauche, s'étend le tout petit village de Gol Bin, spécialisé dans...les fleurs. Son nom signifie d'ailleurs "le village des fleurs". La ville n'est qu'un long étal de fleurs que les voyageurs peuvent acheter. D'autres substances plus rares, très iraniennes, et dérivées des fleurs comme le safran sont aussi disponibles. Quelques personnes s'arrêtent effectivement : les fleurs ne sont pas quelque chose de courant dans ce pays de désert et de montagnes.
The beautiful walk : 6 094,94 km




Je demande quelle est la fleur la plus rare. Une fleur emblématique d'Iran, m'explique t'on, est la fleur de basilic, qui revient dans les comptines. Elle est rare, car le basilic doit être taillé pour ne pas avoir de fleur pour son usage culinaire. Elle est blanche, et peut-être en trouverais je dans les champs que je croiserais. Cela me donne un objectif intéressant et une bonne raison d'ouvrir les yeux !