Ziadin

Ziadin est une petite ville rurale aux maisons modernes et presque riches. La route longe un immense chemin de fer ancien qui s'étend jusqu'à une gare vieille de deux cent ans. Un bruit de haut parleur semble venir d'une sorte de réunion publique. Sur une vieille place, je vois un restaurant un peu plus luxueux que d'habitude.

The beautiful walk : 7 139,72 km

Je visite la gare, elle est vide, sauf pour des employés, et l'architecture fin xixe me transporte dans le temps. dans l'après midi, un long train rouillé passe : c'est le transaral, train mythique qui relie la russie à l'asie centrale. l'après midi est envoûtante.

Navoiy

Navoiy est une ville étrange, comme coupée en deux : d'un coté, elle a un charme authentique et ancien, issu de la Perse, et il y a bien longtemps, des émirs venaient y passer des jours de repos ; mais c'est aussi une ville industrielle qui aligne des HLM soviètiques alimentant des usines d'extraction. Je ne sais donc pas vraiment s'il s'agit d'un bel endroit.

The beautiful walk : 7 111,60 km

Je visiter le « Malik Sardoba » C'est un puits ancien situé dans un caravanserail éloigné de la ville. c'est une construction pas dénuée d'intérêt, mais le détour m'a épuisé.

G ijduvon

J'arrive dans la belle ville de G idjuvon, autrefois un grand centre religieux...et aujourd'hui une place marchande, assez moderne par rapport aux standards du pays. Je passe outre des industries austères et traverse de larges places vides. Que faire ?

The beautiful walk : 7 043,27 km

Je visite un potier, la boutique ne paye pas de mine, mais je reste en arrêt devant un vase d'une beauté stupéfiante, recouvert d'un bleu turquoise unique. Au mur, je n'en reviens pas : des correspondances de buckingham palace qui commande ici ! J’achète aussi mon vase en espérant ne pas le casser pendant le voyage...

Tallikulukh

Je marche près de 40 km pour arriver...au milieu de nulle part. Encore une fois, des routes de terre battue par des autos russes, des champs en friche, des fermes isolées. Je trouve toutefois une sorte de...taverne où s'arrêtent les routiers qui contournent l'Afghanistan au sud. Pas de menu, mais on me propose, au choix...

• du Och
• des Laghmans
• des Chuchvaras

The beautiful walk : 7 017,21 km

Je choisis des laghmans,.Quelle surprise ! on me sert de longues nouilles en soupe, qui medonnent le tout premier contact avec l'asie dont je rêve. et c'est très bon !

Buxoro

Des remparts titanesques se dressent à l'horizon : c'est la Citadelle d'Ark, centre de Boukhara, grande ville de l'Ouzbékistan, abritant 140 monuments protégés par l'Unesco. Cette ville est cosmopolite, jumelée à Santa Fe ou Rueil Malmaison, mais aussi Merv que je connais pour l'avoir traversé et avec laquelle elle constitue une étape de la route de la soie.
Les Mosquées sont nombreuses et magnifiques, les tapis partout et uniques, les constructions calligraphiées omniprésentes et enchanteresses.

The beautiful walk : 6 988,41 km

Je vais à « la source de job » ce nom m'intrigue. je vais vers le tchachma ayoub, un puits dans un mazar. tout est silencieux. la légende dit que job posa son bâton ici et qu'une source apparut - et qu'elle ne s'est jamais tarie depuis. j'en bois et l'eau est étonnamment fraîche.

Jondor

J'arrive à Jondor lors d'un curieux festival. 

Les jeunes vont vers une grande construction qui s'avère être un stade. Sur les bords du stade, des paysans distribuent des gros fruits pendant que l'équipe de foot locale fait un petit match. Une estrade est dressée avec un micro est disponible ; après le match de foot, il est possible de participer à un sport très populaire : la lutte !

The beautiful walk : 6 962,23 km

Je participe à la lutte. Je suis vraiment pas très costaud face à la robustesse des participants, mais on applaudit mon courage. et les professionnels, magnanimes, ne me tordent pas dans tous les sens. quelle expérience !

Kharisafed

Me voici remontant un canal d'irrigation vers la lointaine Buxoro, ma première grande ville du pays. Je passe de lieux-dits en lieux-dits, souvent des champs où se dressent des fermes. Des travailleurs au dos courbé marquent l'horizon. Dans le sable qui longe l'eau pousse une étrange plante vert-de-gris.

The beautiful walk : 6 940,27 km

Je demande l'hospitalité à la ferme avant la nuit, ces personnes ne parlent pas du tout aucune langue que je connais, mais comprennent ma demande. les lois de l'hospitalité sont millénaires, même si hélas les temps sont durs. on ne m'offrira pas à manger, mais un coin pas trop froid d'une grange pour dormir...c'est déjà çà...

Arabkhana

Incroyable...Je suis déjà sur la route de Samarcande ! J'avance sur une voie de terre blanche vallonée traversant des champs de hautes herbes. Une sorte de cours d'eau longe parallèlement la route...et au loin, je voisle minaret d'une immense mosquée. Une voiture avec quatre ouzbeks bien imbibés de vodka s'arrête près de moi, la musique à fond ! Ils me proposent de monter avec eux.

The beautiful walk : 6 900,50 km

J'explore le cours d'eau. L'odeur est insoutenable. C'est un égout à ciel ouvert ! Et, plus ennuyeux, je glisse sur le bord et manque d'y tomber. Ouf !!

Ouzbekistan

Je passe d'un désert à l'autre, un simple panneau usé sur le coté de la route m'indique « Ouzbekistan ». Un autre pays, perdu loin de la mer, au centre duquel se trouve ma 2e grande étape : Samarcande, une ville mythique. De gros camions passent près de vous en diffusant une musique entêtante, et l'horizon plat a des couleurs violettes irréelles. Je me sens loin, très loin de chez moi...

The beautiful walk : 6 880,73 km

En avant !

Turkmenabat

Après avoir marché sans fin dans le désert, me voici à Turkmenabat, une grande cité de 200 000 habitants qui mélange russes, turkmènes, ouzbeks et perses. Même le dialecte m'échappe totalement. J'arrive sur la Tasinlikler meydanchasy, une grande place, après avoir traversé une ville sans bibliothèque ni cinéma. De là, je peux aller au Zaton, suivre une route disant « Attention Zemzem ! » ou enfin aller dans une petite gargotte pour manger.

The beautiful walk : 6 825,31 km

Je vais au zaton.

Surprise : le zaton est une magnifique plage artificielle où vient se détendre la jeunesse de la ville. l'arrivée d'un occidental les fascine : en mauvais anglais, ils m'approchent, puis me pressent de questions de tous types. je suis une après midi une vraie star qui va illuminer pour longtemps la vie de ses jeunes ; et si j'avais suscité des vocations de voyage ?