Aziziye

J'entends la ville d'Aziziye avant que je ne la découvre ; le muezzin appelle à la prière au loin, et je monte une colline, et en dessous, la grande ville d'Aziziye s'offre à moi. Je viens de parcourir dans les montagnes de nombreux hameaux et villages perdus, et voilà qu'une grande ville avec infrastructures et modernité se dresse dans les hauts plateaux.

The beautiful walk : 4 031,31 km

J'approche de la ville et je m'intéresse surtout à la fontaine publique. La source d'Aziziye est miraculeuse et soigne de nombreuses maladies. J'en bois, en espérant qu'elle me porte santé. (Et elle est très bonne !)

Caykoy

Caykoy, "le village du thé", se trouve au cœur des collines, isolé. Quand j'arrive un homme me guide vers la place principale où se tient une sorte de terrasse ouverte, avec 3 très vieux hommes derrière une table. Une sorte de conseil des anciens. Ils me posent une question (mais je ne suis pas sûr) en kurde.

The beautiful walk : 4 002,43 km

Je réponds oui, les vieux palabrent un petit moment, puis hochet la ta tête satisfaits. Puis ils m'offrent un thé, et je peux repartir. Bon, ç'aurait pu être pire

Askale

La grande ville d'Askale se trouve encore plus haut dans les montagnes. L'antique route de la soie passait ici, et je me laisse rêver qu'il y a 2500 ans, de grandes caravanes suivaient mon chemin.

Askale est engoncée entre des montagnes volcaniques et peuplée de l'ethnie Zaza...même si je maîtrisais parfaitement le turc, il n'est pas sûr que vous puisse ne serait-ce que demander mon chemin.

De grandes usines flanquent la ville et semblent s'enfoncer dans la montagne.

The beautiful walk

Je visite la ville qui présente un château, mais tout est fermé aujourd'hui. Dommage....

Catalbayir

J'arpente la steppe d'Anatolie et je vois, au loin, se dresser les pauvres maisons d'un village peuplé d'un mélange d'arméniens et de kurdes. Le temps ne semble pas avoir eu d'emprise dans ce lieu où des enfants aident leurs grands parents à ramasser sur le sol une sorte de ronce sèche pour alimenter le feu. Je tente de demander ma route, mais personne ne comprend ma langue.

The beautiful walk: 3 970,02 km

Je les aides à ramasser les ronces, mon aide est infiniment appréciée, et le soir on me propose un repas mystérieux et unique à ce village. Le lor dolmasi, un mélange complexe de soupe au yahourt, d'herbes spéciales et de pain local. Ce n'est pas spécialement bon, mais le fait que je ne pourrais le manger qu'ici le rend précieux.

Yaylacik

Je me crois être perdu quand vous arrivez en haut d'une colline où se perche une vieille maison de pierre. De là, je vois en contrebas un petit hameau qui est le village de Yaylacik...un turc sort de la maison et me propose de vous faire visiter son jardin.

The beautiful walk

Je lui donne mon gland, le turc me remercie en disant qu'il s'agit d'un petit cadeau mais important pour lui, car il n'a pas de chêne rouvre dans son jardin regroupant toutes espèces d'arbres. Ce gland a beaucoup voyagé ! Il me propose, dans 10 ans, quand j'aurez fini mon tour du monde, de revenir voir combien mon chêne aura grandi !

Tercan

La large ville de Tercan (5000 habitants) s'étend sur un plateau désolé, en contrebas des hautes montagnes que je viens de franchir. Les bâtiments antiques sont très nombreux, même si le tourisme n'est pas vraiment présent - comme si l'histoire faisait partie de la ville si intimement que personne ne la remarquait plus. Je sais que de nombreuses civilisations, remontant jusqu'aux Hitites, ont laissé leur marque dans cet endroit. L'Euphrate coule aux cotés de la ville, comme un rempart face à la modernité du reste de la Turquie.

The beautiful walk : 3 955,04 km

Je décide de visiter le Kulliye Mama Hatun (quoique ce puisse être). Je pénètre dans un complexe architectural, ambitieux et étonant, centré autour de la tombe monumental de Mama Hatum, une femme-sultan ayant mené la prestigieus lignée des saltukides. L'histoire passionnante de cette femme me remplit de courage pour ma marche à venir

Buklumdere

Je redescends vers le village de Buklumdere, habité essentiellement par l'ethnie Zaza. Non loin coule le fleuve Euphrate qui a vu la naissance des premières civilisations.

Ce très petit hameau déjà peu peuplé dispose de quelques habitations très anciennes, mais vides : frappées de lettres arméniennes, je comprends que ses anciens habitants ont été déportés.

The beautiful walk : 3 932,81 km

Je longe l'Euphrate, je me laisse guider par le bruit de l'eau et je rencontre un grand mur. Sans comprendre, je le longe et des militaires, fusil d'assaut au bras, m'arrêtent. Après un traitement courtois mais qui me laisse angoissé, je comprends que j'ai approché le barrage très de Tercan. Quelle aventure....

Unveren

Je grimpe encore dans les montagnes kurdes de la Turquie orientale, et des flocons se mettent à tomber. J'arrive dans Unveren, un petit village de 30 habitants, en cercle autour d'une sorte d'autel religieux. Personne n'est dehors, sauf pour deux personnes se recueillant devant l'autel. Il fait froid.

The beautiful walk : 3 906,00 km

J'entre dans une ferme environnante qui bourdonne d'un bruit familier... Quand je trébuche sur une ruche, je comprends la spécialité de ce village !! Je suis obligé de courir vite et loin pour éviter de me faire piquer !

Doganpinar

Je grimpe sur des kilomètres...il commence à faire très froid. Une pancarte indique que je suis à 1500 m d'altitude. Le petit village de Doganpinar s'ouvre le long d'une rue centrale...bordé de lieux de culte de cultures différentes (de l'Arménie et des tribus locales), mais le froid a poussé les gens à l'intérieur. 

Une petite fumée s'élève d'une sorte d'auberge.

The beautiful walk : 3 884,38 km

Je visite l'auberge, le lieu est petit et encombrée de la fumée d'un foyer qui ventile mal. On me sert sur une table en bois grossier un Babuko, une sorte de beignet à la viande et aux légumes. C'est idéal par ce froid !!

Uzumlu

La ville d’Üzümlü, (avec trois ü) est cachée derrière des collines plantées de vignes qui ploient sous un raisin très très noir, qui est, selon la légende, unique au monde. Ces vignes sont elles-mêmes cachées par un ancien château de pierre transformé en fort militaire.

The beautiful walk : 3 856,16 km

Je trouve le secret du Masque Funéraire Antique. En fait, le fort est construit sur un antique château, construit sur un temple antique, construit sur une grotte où se trouve des dieux si anciens qu'ils ne sont pas identifiés. Là revêtant mon masque, les dieux anciens me marquent de leur présence. 

Erzincan

Erzincan est une grande ville de plus de 100 000 habitants qui se dresse sur un terrain plat, et si je suis un étranger, il y a une telle profusion de dialectes et de populations ici que les locaux ont tout comme vous du mal à communiquer entre eux. Beaucoup d’inscriptions sont dans l’alphabet étrange de l’Arménie.

The beautiful walk : 3 845,52 km

Je traverse un immense verger. Ce sont des muriers utilisés pour la culture des vers à soie. D'ailleur des chenilles me tombent dessus régulièrement, et ce n'est pas pour me plaire !

Refahiye

Je prends un raccourci à travers une forêt de pins - au delà se dresse la petite ville de Refahiye. Des banderoles annoncent quelque chose que je traduis comme “la fête du miel” et j'entends la musique maintenant familière des tulums turkmenes.

Egalement, Je vois une mystérieuse usine très allongée en marge de la ville.

The beautiful walk : 3 772,78 km

Je vais à la fête du miel, on sert partout des patisseries au miel juste trempées. Le premier est délicieux mais je cale vite ! Au moins j'ai pu participer à la fête !

Golova Baraji

La nuit est bien avancée alors que m'approche du deuxième grand barrage hydroélectrique. La pleine lune se reflète sur les eaux immobiles alors que de l’autre coté, les eaux tombent dans une cataracte vrombissante. Il n’y a pas âme qui vive.

The beautiful walk : 3 743,48 km

Je dors à la belle étoile, la nuit est belle et l'eau berce mon sommeil.

Kilickaya Baraji

Le plateau aboutit sur une large retenue d’eau qui descend en cascade sur d’immenses barrages que je vois jusqu’à l’horizon. Ma route va en croiser, en Turquie, deux, et voici le premier. L’après midi est chaude et depuis le rebord de béton je vois de nombreux pêcheurs tremper leur ligne dans l’eau.

The beautiful walk : 3 686,37 km

Je visite la centrale hydroelectrique. On me donne un casque et je visite les immenses turbines. Des ingénieurs Français sont sur place et je discute un peu avec eux du pays. Je suis un peu nostalgiques mais il me font comprendre à quel point mon projet de tour du monde est formidable